La grande salle de spectacle du centre culturel franco-guinéen a servi de cadre ce jeudi 13 novembre 2025, au lancement de la seconde édition de la nuit du Cirque guinéen. L’initiative est portée par le CCFG, la compagnie Circus Baobab et ses partenaires.
Ce lancement s’est déroulé sous la présidence du gouvernement, représenté par les ministres de la Culture et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, et la ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Aminata Kaba, et en présence de plusieurs acteurs culturels et partenaires ayant soutenu l’organisation de cette édition en Guinée.

La nuit du Cirque 2025 s’ouvre avec des opportunités liées à l’ouverture prochaine de l’école nationale du Cirque en Guinée.
Dans son allocution de bienvenue, Kerfala Bakala Camara, directeur de Circus Baobab, a souligné l’impact de cet événement. Selon lui, organisé la nuit du Cirque en Guinée est l’aboutissement d’un rêve audacieux.

« Cette initiative offre un avenir meilleur à des enfants des rues souvent laissés sans espoir, leur permettant de se reconstruire grâce à l’art. C’est un grand honneur pour moi aujourd’hui de remercier toutes les personnes qui nous accompagnent. En regardant tout à l’heure le documentaire de Laurent Souvalier, on se rend compte qu’une trentaine de jeunes ne sont plus là . Moi, c’était en 2000, j’avais presque 14 ans. Aujourd’hui, j’ai 42 ans. J’étais un gamin qui a grandi dans la rue. Grâce à cette histoire, à ce que j’ai vécu, je suis devenu quelqu’un aujourd’hui. Et je ne suis pas le seul. Plusieurs générations sont passées par là , comme Yamoussa Bangoura qui est aujourd’hui au Canada », a-t-il rappelé.
Partenaire de l’évènement le Royaume du Maroc à travers son ambassadeur en Guinée, a mentionné que le cirque incarne la magie de l’impossible, transformant l’ordinaire en extraordinaire.
« Le cirque est aussi un langage universel qui valorise la discipline, la créativité et le dépassement de soi. Il nous rappelle que la joie véritable naît de l’audace. En Guinée, grâce au Circus Baobab, il est devenu une véritable école vivante d’inclusion, de transmission, de solidarité et d’espoir, révélant des générations de jeunes talents qui parcourent aujourd’hui le monde et contribuent au rayonnement du pays…»
Au nom de l’ambassadeur de la France en Guinée, Sébastien n’a pas manqué de mots pour magnifier cet événement culturel qui a une portée mondiale.
« Pour nous, la nuit du Cirque n’est plus seulement un événement, c’est un avènement. L’avènement d’une constellation, une étoile née de la passion comme nous l’avons vu tout à l’heure des compagnies et artistes guinéens, et de tous ceux qui sont conscients que la culture est une respiration universelle. Le cirque guinéen serait né sans murs ni rideaux, parfois sur le sable chaud. Au commencement, il n’y avait ni piste ni projecteurs, avec pour seul chapiteau le ciel, et pour seules lumières les étoiles. »
Prenant la parole au nom du Gouvernement, la ministre Aminata Kaba, a tout d’abord félicité et encouragé Bakala Camara pour sa ténacité dans cette aventure. A l’en croire, cet événement, au-delà d’une célébration artistique, incarne la vitalité de la jeunesse guinéenne, la puissance créative du peuple et la marche résolue de la nation.

« L’action qui nous réunit ce soir s’inscrit pleinement dans le pilier numéro 2 du programme Simandou 2040, Éducation et Culture, qui promeut la valorisation du capital humain, l’inclusion sociale et la reconnaissance des métiers porteurs et dignes (…) Si les arts permettent à la jeunesse guinéenne de briller sur les scènes nationale et internationale, le cirque demeure l’un des domaines qui ont su révéler et promouvoir les talents guinéens à l’échelle mondiale. Le cirque guinéen n’est pas seulement un art du spectacle : c’est un outil puissant d’éducation, d’insertion socioprofessionnelle et de transformation humaine. Il révèle et valorise les talents intellectuels, physiques et psychomoteurs de notre jeunesse, souvent méconnus ou sous-estimés, en leur offrant une voie d’expression, d’apprentissage et d’épanouissement…Le Centre d’excellence des arts du cirque est le fruit d’une collaboration intersectorielle encouragée par le gouvernement guinéen, réunissant trois départements ministériels : le ministère en charge de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, le ministère de la Culture et de l’Artisanat, et enfin le ministère de la Jeunesse. Ce centre constitue une innovation majeure. Il ne s’agit pas d’une école comme les autres, mais d’un espace inclusif et évolutif, ouvert à tous les jeunes, y compris à ceux qui n’ont pas pu ou su suivre un parcours scolaire complet. Il adoptera un cursus multigrade, offrant plusieurs niveaux de formation », dira entre autres la ministre.
Youl Keita
Â
Lire l’article original ici.













