Le secteur de l’enseignement supérieur s’apprête à vivre un moment de turbulence. A l’origine, une grève illimitée annoncée par un des plus importants syndicats des enseignants.
Le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) annonce son intention de déclencher une grève illimitée à compter du mercredi 6 novembre. Le débrayage ne pourra prendre fin qu’à la satisfaction des différents points de revendication, jure-t-il.
Le mouvement syndical des enseignants du supérieur réclame entre autres, l’application effective du décret du 24 janvier 2024, portant fixation des rémunérations des fonctionnaires titulaires du grade dans les Institutions de l’Enseignement Supérieur et CDI pour tous les fonctionnaires concernés.
Il appelle en outre au respect de l’application de tous les points du protocole d’accord du 20 juillet 2023. Dans cet accord signé l’année dernière et qui désamorçait un autre préavis de grève, l’Etat s’engageait à procéder à l’immatriculation des contractuels des institutions d’enseignement supérieur et des centres de recherches à la Caisse nationale de prévoyance sociale et à orienter des étudiants dans ces départements de langue anglaise, sociologie, lettres modernes de l’université de Labé. Il promettait en fin de régulariser la situation des enseignants- chercheurs et des chercheurs non-reclassés.
Si le SNAESURS décide d’appeler ses adhérents à la grève, c’est parce qu’il a l’impression d’avoir été roulé dans la farine. Et que certains de ces points, à l’exception de l’orientation des étudiants, n’ont pas été honorés par les autorités du pays. Va-t-il parvenir à paralyser le secteur de l’enseignement supérieur et à mettre dos au mur le pouvoir militaire ? Wait and see.
Fanta Bah
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