En Guinée, la date de la rentrée scolaire fixée au 15 septembre suscite de vives polémiques. Le syndicat national de l’éducation (SNE) s’indigne face à « une décision prise de façon isolée ». Le ministère de l’Education Pré-universitaire et de l’Alphabétisation rappelle qu’il s’agit d’une mesure annoncée depuis 2024.
L’annonce de l’ouverture des classes en mi-septembre a pris de court les parents d’élèves qui s’attendaient à la reprise des cours début octobre.
De quoi provoquer l’ire du Syndicat National de l’Éducation. Dans un communiqué, il a exprimé son mécontentement face à une décision prise « de façon isolée ».
« La fixation de la date de la rentrée scolaire est une décision qui, dans tous les pays, relève de la compétence des autorités gouvernementales en charge de l’Éducation. Cependant, elle ne doit pas se faire de manière isolée », a dit son secrétaire général Michel Pépé Balamou. « Une telle mesure exige la consultation de plusieurs acteurs et partenaires du système éducatif. La consultation n’a pas de caractère contraignant, mais elle permet d’équilibrer impératifs pédagogiques, contraintes organisationnelles et besoins sociaux ».
Le mouvement syndical a appelé à une communication pédagogique. Ceci, afin d’aligner la Guinée aux normes internationales.
De son côté, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire, Jean-Paul Cedy a rappelé que la date était déjà fixée depuis la rentrée scolaire 2024-2025. Et que la mesure était loin de faire l’objet de négociations politiques.
Il a justifié la décision par la nécessité pour le pays de boucler tous les programmes d’études avant les concours et examens de fin d’année.
« Actuellement, nous n’en avons que sept. Il faut donc rattraper ce retard. Ce n’est pas pour faire plaisir à qui que ce soit, c’est pour aider les enfants et garantir une meilleure qualité de l’éducation », a-t-il confié dans un entretien accordé à Africaguinee.
Fanta Bah
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